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Personne âgée : comment changer une personne qui ne peut pas se tenir debout ?

Femme âgée assise sur un lit d'hôpital avec aide soignante

1,3 million de Français vivent aujourd’hui avec une mobilité si réduite qu’ils ne peuvent plus se tenir debout sans assistance. Derrière ce chiffre, toute une réalité invisible s’impose : chaque transfert, chaque mouvement, devient un défi pour la personne concernée comme pour celles et ceux qui l’accompagnent. Loin des discours théoriques, la question se pose au quotidien, dans l’intimité des chambres et des salons. Comment déplacer sans danger une personne qui ne peut plus s’appuyer sur ses jambes ?

Les faits sont là : manipuler une personne âgée sans méthode adaptée peut rapidement tourner à l’accident. Ces incidents font partie des motifs d’hospitalisation les plus fréquents pour les personnes à mobilité réduite. Pourtant, rares sont les aidants à avoir appris les bons gestes. Le manque d’équipements comme le lève-personne ou le verticalisateur reste un frein concret, alors que leur présence changerait la donne, autant pour la sécurité que pour le confort de tous.

Quand la station debout devient impossible : comprendre les enjeux pour l’aidant et la personne âgée

Quand la station debout disparaît du tableau quotidien, l’équilibre de toute la famille s’en trouve bousculé. La perte de mobilité, c’est soudain la nécessité d’une attention constante, pour chaque déplacement, aussi court soit-il. Les aidants, souvent des proches, voient leurs responsabilités grandir. Il ne s’agit plus d’un coup de main occasionnel : il faut désormais anticiper, épauler, rassurer, tout en essayant de ne pas s’épuiser soi-même.

Côté personne aidée, la perte d’autonomie peut s’accompagner d’un malaise, d’une impression d’être un poids pour les autres. L’inquiétude, la peur de déranger, la crainte de la chute s’invitent dans l’esprit de la personne. Pour l’aidant, le cumul du stress, de la fatigue physique, et de la répétition de chaque transfert, peut peser lourd au quotidien. De nombreux français basculent ainsi dans une mobilité quasi nulle, parfois brutalement, laissant proches et aidés chercher des repères.

Pour traverser cette période, plusieurs angles méritent l’attention :

  • Conserver une part même minime d’autonomie, aussi longtemps que possible.
  • Modifier les habitudes, ajuster les gestes quotidiens et repenser l’espace pour prévenir les chutes et préserver le bien-être.
  • Sortir de l’isolement, en misant sur des solutions concrètes de mobilité qui rassurent, même si modestes.

Changer une personne qui ne tient plus debout ne relève jamais du simple geste technique. Cela repose sur l’écoute, l’accompagnement médical et l’adaptation constante. Patience, vigilance, sens du détail et dialogue sont de véritables alliés pour garder le cap sur la durée.

Quels gestes et précautions pour préparer un transfert en toute sécurité ?

Transférer une personne qui ne tient plus debout exige une rigueur sans faille. Avant même de passer à l’action, il faut repérer les pièges du quotidien : passages encombrés, fauteuil qui bouge, lit trop bas ou trop haut, sol humide. Tout se joue dans la préparation : sécuriser l’espace, caler les appuis. C’est la règle d’or pour limiter les risques inutiles.

L’aidant mène la danse, étape par étape. Il explique, rassure, propose une participation, même minime. Il vaut mieux annoncer chaque geste et installer la personne au bord du lit, les genoux fléchis, les pieds stables. Pour lancer le mouvement, l’appui doit venir de l’épaule ou du bassin, pas sous les bras. Ce détail évite blessures et inconfort.

Quelques recommandations concrètes pour aborder ces manipulations :

  • Utiliser une ceinture de transfert ou un drap glissant pour réduire l’effort et écarter les risques de blessure.
  • Favoriser les gestes lents et synchronisés avec la respiration de la personne transférée.
  • Veiller à garder le dos bien droit, plier les genoux et s’approcher au maximum, pour minimiser la tension corporelle.

Lorsque des troubles de la perception ou une forte dépendance s’ajoutent, la vigilance doit encore monter d’un cran. La clarté de la communication et la cohérence des gestes guident l’ensemble du transfert et en assurent la réussite.

Techniques concrètes pour lever une personne alitée sans risque

Priorité à la sécurité, toujours : chaque geste compte pour protéger l’aidant et la personne aidée. Lever quelqu’un qui ne tient plus debout réclame parfois d’être deux, surtout face à certaines morphologies ou faiblesses. Le lit médicalisé offre alors un soutien précieux, notamment grâce à ses réglages et à ses barrières. Prendre le temps d’expliquer les gestes reste primordial, même si la personne n’y répond pas verbalement.

La méthode de base consiste à placer une main sous les épaules, l’autre sous les jambes, et à déplacer la personne d’un seul tenant, colonne bien alignée, sans jamais tordre le dos ni brusquer le mouvement. Si la personne peut coopérer, on l’invite à plier les jambes ou à attraper une barre d’appui. Ce type de mobilisation régulière limite l’apparition d’escarres et conserve un minimum de confort sur la durée.

Pour mieux visualiser les gestes adaptés, voici plusieurs actions très utiles au quotidien :

  • Pour rapprocher la personne du bord du lit, placer les avant-bras sous son dos et ses cuisses et la faire glisser délicatement vers le rebord.
  • Au moment du transfert lit-fauteuil, opter pour un drap ou une planche de transfert afin d’alléger l’effort et d’éviter la friction excessive.
  • Si la mobilité est trop faible, faire appel à l’intervention d’un professionnel ou utiliser un lève-personne adapté.

Au fil du temps, surveiller les zones sensibles, prévenir la douleur et adapter le tempo de chaque geste restent incontournables. Préserver la personne, se préserver soi-même, voilà l’équilibre à construire à chaque manipulation.

Infirmier changeant un homme âgé dans une chambre de retraite

Zoom sur les équipements adaptés : verticalisateurs, draps de transfert et aides au quotidien

Quand la mobilité s’effondre, certaines aides techniques agissent comme des bras supplémentaires. Le verticalisateur, modèle électrique ou manuel, aide à passer de la position allongée à la position assise de façon douce, sans à-coups ni tensions inutiles. Grâce à ses harnais ajustés, il diminue les risques de chute et soulage l’effort des aidants. Les versions électriques apportent un confort supplémentaire pour gérer le rythme et le poids.

Autre allié du transfert : le drap glissant. Léger, simple à utiliser, il se révèle efficace lors des passages du lit au fauteuil, surtout à deux. Pour plus de facilité, une planche de transfert peut s’ajouter : elle agit comme une rampe entre deux supports et limite les gestes contraignants.

Voici un aperçu clair des équipements vraiment utiles dans ces situations :

  • Le lève-personne motorisé, doté de sangles et d’une potence, s’adresse aux situations de dépendance lourde. Il sécurise la phase de transfert tout en respectant la dignité de la personne.
  • Fauteuil roulant réglable en hauteur, cadre de marche, rollator, et barres d’appui réparties dans le domicile permettent de structurer un parcours mobilité et de réduire le risque de chute.

Sélectionnés avec le soutien des soignants, ces équipements s’installent peu à peu dans le quotidien. Ils repoussent l’échéance de la dépendance complète et allègent la charge pesant sur l’aidant. Bien au-delà de l’approche technique, ces dispositifs redonnent le droit à ces gestes ordinaires et précieux, du repas partagé aux retrouvailles improvisées dans le salon.

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